Retour vers… le passé !
L’esprit seventies plane de nouveau dans les temples de la consommation culturelle ! Témoin, cette opération Vintage Spirit des magasins et du site FNAC. Au menu, une sélection de CD et de disques vinyl, de DVD, de produits techniques, de livres et magazines, de produits dérivés évoquant tous les décennies passées.
Parmi cette sélection, le vinyl figure (presque) en bonne place. Des bacs de 33 tr/mn neufs, rééditions récentes d’albums cultes, datés en fait des années 60 à nos jours, sont en général positionnés à l’entrée des magasins. Les jeunes gens sont invités à piocher allègrement dans ce choix anachronique, d’autant qu’une opération «Moins de 20 ans, moins 20 %» les attend.
On pourra donc se réapprovisionner, même s’il on a plus de 20 ans, en belles références faisant l’objet de rééditions plus ou moins luxueuses sur vinyls 180 grammes (ils y sont, j’ai pesé quelques échantillons avec ma petite balance de cuisine), à des prix qui restent abordables. 30 € pour une édition double du mythique Are you experienced du Jimmy Hendrix Expérience (avec bonus tracks), 19 € pour un Beach Boys de la belle époque, 18 € pour les Songs of love and hate de Leonard Cohen, 17 € pour un album de Björk. De très récents White Stripes et Franz Ferdinand sont au même prix.
A l’écoute - sur un système haut de gamme dont la source est une platine Linn LP12 bien équipée - ces pressages s’avèrent d’une qualité très correcte, que ce soit en termes de dynamique, de bande passante subjective ou d’image stéréophonique. Le bruit de surface est quasi nul. Observés de près, ces disques affichent une planéité satisfaisante, une absence de bavures de fabrication (défauts souvent rencontrés à l’époque où l’on a commencé à sonner le glas de ce support au profit de la technologie numérique), et un pas de gravure a priori choisi pour maximiser la qualité. Certains éditeurs ne rechignent d’ailleurs pas à répartir un programme un peu long sur deux disques, au lieu d’entasser tous les morceaux (originaux plus titres inédits par exemple) sur un même disque.
Côte matériel, on retrouve aussi des platines tourne-disques - à partir de 129,90 € telle cette Ion Profile LP (à cellule céramique !) - souvent pourvues d’un préampli-convertisseur avec sortie USB. C’est le cas du modèle ETVT20102BLK (ouf !) de TDK, marque plutôt connue (et réputée) pour ses supports d’enregistrement magnétiques et optiques. Tout cela ne fait certes pas de la très haute fidélité, mais c’est désormais une chose tout a fait officielle : le 33 tr/mn a réussi son come-back, même dans les grands circuits de distribution !
Si au début des années 80 le CD était était annoncé comme une révolution (alors qu’il s’agissait plutôt d’une régression sur la plan de la musicalité), ce sont aujourd’hui les moins de trente ans qui aujourd’hui évoquent le son plein des vinyls avec des trémolos dans la voix !