dimanche 12 septembre 2010

Musique au Balzac

La rentrée musicale passe par le cinéma !

La programmation du cinéma Le Balzac, haut lieu de la «cinéphilie» parisienne, fait une fois de plus la part belle à la musique vivante. Une fois de plus, car cela fait bien des années que cette salle indépendante associe musique et images animées.


Depuis plus de dix ans en effet, Jean-Jacques Schpoliansky et son équipe proposent, en première partie de la séance de 20 h du samedi soir, un concert d’une vingtaine de minutes, en collaboration avec les étudiants du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris. Une alternative originale à l’avalanche de spots publicitaires et de bandes annonces imposée en début de séance dans la majorité des autres salles ! Ces séances se déroulent dans la grande salle, qui peut contenir 390 spectateurs.

Virent ensuite le jour les séances «Pochette surprise» pour enfants où les projections de petits films muets sont accompagnées par un pianiste, puis les «ciné-concerts» qui renouent avec la tradition du cinéma muet du début du 20e siècle, en associant des grands noms de la musique avec des chef-d’oeuvre du septième art. Du coup, le Balzac constitue aujourd’hui l’un des endroits où aiment à se retrouver des interprètes tels que Jean-François Zygel, Daniel Yvinec et l’Orchestre National de Jazz, Karol Beffa ou encore Bruno Regnier et sa formation Ciné Xtet - qui testent en ce lieu leurs compositions exclusives pour le cinéma.

La saison 2010-2011 du Balzac sera riche en événements de ce type. On citera notamment le cycle consacré à F.-W. Murnau avec les films L’aurore, Faust, Le dernier des hommes et Nosferatu, qui seront accompagnés par J.-F. Zygel sur le quart de queue de la grande salle, une Passion de Jeanne d’Arc de C.-T. Dreyer projetée «hors les murs» en l’église Saint-Pierre de Chaillot - avec Samuel Liégeon à l’orgue - ou encore La nouvelle Babylone de G. Kozintsev et L. Trauberg, doublée par le quatuor Prima Vista.

Mais le Balzac innove encore, et proposera cette saison des retransmissions d’opéra sur grand écran. Première date le 13 octobre, avec Carmen de Bizet, en direct de Barcelone. Une affiche réunissant Beatrice Uria-Monzon, Roberto Alagna, Erwin Schrott. Le 30 novembre, on assistera, en différé cette fois, à la projection de la Tosca, captée à Gênes en juin dernier. Puis ce sera au tour d’Otello (le 6 janvier 2011), d’être invité tout en haut des Champs Elysées. Ne reculant devant rien, Jean-Jacques Schpoliansky et Virginie Champion accueilleront chaque spectateur avec une coupe de champagne Roederer.

L’installation technique nécessaire à ces retransmissions impose tout d’abord de réorienter la parabole de 1,2 m trônant sur le toit de l’immeuble qui abrite le Balzac pour recevoir un signal satellite. Ensuite, la chaîne de réception et de décodage du signal est assez simple, mais assurera une projection image et son de haute qualité. Un récepteur satellite Humax Icord HD distribuera le signal image à l’imposant projecteur Christie CP 2000 ZX, tandis que le son, acheminé vers les convertisseurs Dolby DMA 8 + via fibre optique, sera décodé et projeté en 5.1 sur les systèmes acoustiques JBL qui équipent la grande salle.

Bernard Pradal, directeur technique du Balzac, surveille le projecteur numérique Christie. Au premier plan, une bobine de film 35 mm. Ici, numérique et argentique cohabitent encore, mais sans doute plus pour très longtemps…


Attention : pour ces séances, il est vivement recommandé de réserver à l’avance… Et d’arriver à l’heure ! 


Cinéma Le Balzac, 1 rue Balzac, 75 008 PARIS