Voilà typiquement ce que l'on appelle un bon disque de Rythm & Blues. Evidement, ce terme un peu galvaudé (surtout avec le courant R’n’B actuel) dit peu et beaucoup à la fois.
Essayons donc d’être plus clairs (au risque de paraître secs !) : il ne s'agit pas d'un album d'une originalité fracassante, et l'on aura assez vite l'impression d'avoir «déjà entendu ça quelque part». Non, si cet album vaut le détour (car il le vaut largement)‚ c'est parce qu'il contient un joli chapelet de tubes en puissance‚ bien construits, bien écrits, richement arrangés et savamment interprétés.
Et c’est aussi parce que Demi Evans possède une voix chaude et grave, puissante, sensuelle et bien maîtrisée, qui n'est pas sans rappeler celles de grandes dames de la pop et de la soul anglo-américaines : Tina Turner de manière assez évidente, Joan Armatrading aussi, mais certains citent également Aretha Franklin ou Nina Simone.
La ligne de basse puissante et chaloupée du premier titre «Breathing water» ouvre donc le disque en donnant le ton de tout l'album. Rythmique, refrain, chœurs : tout y est ! «Blues in pink», deuxième morceau, commence comme une belle ballade très mélodique. La voix de Demi Evans y est agile et expressive, et c’est sans doute sur ce titre qu’elle évoque le plus celle de Tina Turner. La tension culmine en un riff de guitare bien amené, donnant au titre toute sa dynamique, pour construire un véritable tube estival‚ qui enterre tout ce que l'on peut entendre dans les endroits les plus hype de la planète - je sais de quoi je parle‚ je suis passé par Biarritz et Kuta (Bali) cet été.
«The next one is a train» me ferait assez bien penser au sautillant «Trans-island skyway» de l’album Kamakiriad de Donald Fagen. Si l'ex-Steely Dan y racontait ses sorties dans sa voiture du futur, Demi Evans chante qu'elle attend un train, avec le vague à l’âme. Le voyage serait-il l’unique planche de salut des âmes sensibles ? Ecoutez-donc «Speak the truth» et reprennez en chœur son refrain universel et entraînant, juste pour voir !
On pourrait aussi citer Michael Jackson à propos du titre «My America», une jolie rengaine sur tempo ralenti que l'on pourra, toujours comme l’ami Donald, fredonner sans retenue au volant d'une décapotable le long d'une jolie route côtière (ou à défaut dans les embouteillages par temps de pluie).
La ligne de basse puissante et chaloupée du premier titre «Breathing water» ouvre donc le disque en donnant le ton de tout l'album. Rythmique, refrain, chœurs : tout y est ! «Blues in pink», deuxième morceau, commence comme une belle ballade très mélodique. La voix de Demi Evans y est agile et expressive, et c’est sans doute sur ce titre qu’elle évoque le plus celle de Tina Turner. La tension culmine en un riff de guitare bien amené, donnant au titre toute sa dynamique, pour construire un véritable tube estival‚ qui enterre tout ce que l'on peut entendre dans les endroits les plus hype de la planète - je sais de quoi je parle‚ je suis passé par Biarritz et Kuta (Bali) cet été.
«The next one is a train» me ferait assez bien penser au sautillant «Trans-island skyway» de l’album Kamakiriad de Donald Fagen. Si l'ex-Steely Dan y racontait ses sorties dans sa voiture du futur, Demi Evans chante qu'elle attend un train, avec le vague à l’âme. Le voyage serait-il l’unique planche de salut des âmes sensibles ? Ecoutez-donc «Speak the truth» et reprennez en chœur son refrain universel et entraînant, juste pour voir !
On pourrait aussi citer Michael Jackson à propos du titre «My America», une jolie rengaine sur tempo ralenti que l'on pourra, toujours comme l’ami Donald, fredonner sans retenue au volant d'une décapotable le long d'une jolie route côtière (ou à défaut dans les embouteillages par temps de pluie).
Je vous laisse découvrir le reste, mais pour moi ce My America (récente découverte bien qu'il ait paru en 2008) est le prototype de l’album de qualité, facile d’accès et entraînant, au résonances pop’n’soul absolument universelles. Et sans être sentencieuses, les paroles - assez engagées pour certaines - sont néanmoins sensibles et sensées.
Presque tous les titres de ce My America bénéficient d'une construction élaborée, d'arrangements à la fois sophistiqués mais efficaces, et d'une qualité d'enregistrement hors pair. Tout cela fleure bon la grosse production américaine (alors qu’elle est française) - dans ce qu'elle peut donner de meilleur s'entend. Un disque qui pourrait parfaitement faire le bonheur des démonstrations de matériel dès lors qu'il s'agirait d'évaluer la puissance et la tenue du registre grave d'un système. Ou encore sa façon de spatialiser un message riche en gimmicks « tri-dimensionnels ».
My America - Demi Evans - Dixiefrog - DFGCD 8658 - distribution Harmonia Mundi